Les charmes du lagon de Bacalar

Au sud de Tulum, nous découvrons avec surprise l’eau claire du lagon de Bacalar, aussi connu comme le lagon des 7 couleurs grâce  aux multiples nuances de blancs, bleues, verts et turquoises qu’on y observe. Ces différentes teintes viennent des micro bactéries et des différentes profondeurs de la lagune. Le mercredi il est interdit de naviguer sur la lagune afin  de réduire l’impact des embarcations..

Nous arpentons d’abord el « ecoparque Bacalar » et son ponton qui surplombe le lagon où des escaliers donne accès à l’eau. Il faut d’abord payer les frais d’accès de 20 pesos par personne pour accéder à ce grand quai récent en forme de rectangle d’une longueur de 800 m. On peut y lézarder, se jeter dans les eaux cristallines, relaxer en observant la faune et bien sûr y être pour voir les derniers rayons du soleil en sirotant un apéro. Les couleurs de l’eau sont si invitantes que nous décidons de plonger pour s’y rafraîchir.

Nous nous installons ensuite pour la nuit dans le stationnement municipal et, peu de temps après, deux autres VR nous y rejoignent. Une famille d’espagnol qui voyage à 3 dans un vieux combi (Westfalia) et un couple de français qui a fait venir son Wingamm, de fabrication italienne par bateau jusqu’à Baltimore. Un beau modèle de VR en fibre de verre bien équipé et isolé pour aller aux sports d’hiver. 

Il est coutume d’échanger entre voyageurs et, partageant la même langue que Christine et Hervé nous parlons pas mal, non seulement du voyage mais de la vie. Nous prenons aussi plaisir à voir jouer dans le stationnement la petite Maria et ses parents à un jeu du lancer de roches. Vraiment, ça prend juste un peu d’imagination pour s’amuser avec si peu à 3 ans. La vie de «  Vanlifers » au Mexique est de façon générale simple et sympathique.

Du stationnement municipal, je marche jusqu’aux différents pontons gratuits qui donnent accès au lagon pour m’y rafraîchir. Le summum est d’aller se tremper après le coucher du soleil et de se laisser glisser sur le dos en observant la voie lactée. Pas mal.

Puis, après avoir trouvé la ville assez quelconque, voilà qu’en déambulant en soirée sur la place centrale animée par les vendeurs de rue, les gens attablés aux restaurants, les promeneurs, les enfants qui y jouent et évidemment la musique ambiante que la magie de Bacalar poursuit sournoisement son travail de séduction. C’est l’ambiance du soir mexicaine à son meilleur.

Au petit matin en faisant mes étirements sur l’un des quais, j’admire le groupe de personnes qui passent devant moi en planche à pagaie et réalise qu’ils se dirigent vers le canal des pirates qui est un site artificiel qui permettait de connecter les mayas du Nord aux mayas de lʼAmérique Centrale afin de faire des échanges commerciaux. Il doit son nom au fait que les pirates l’empruntaient pour aller piller les ressources naturelles de la région.

On gonfle alors le kayak et traversons nous aussi la lagune vers le canal. Il est tôt et les eaux de la lagune sont calmes. On s’amuse à compter les nuances de couleurs de l’eau. On en décompte cinq

Les petits hôtels ayant accès à la lagune ont eu la bonne idée d’installer des balançoires et des hamacs dans l’eau. Je n’ai pas pu résister.

Nous sommes définitivement envoûtés par la beauté de la lagune de Bacalar et l’atmosphère décontractée qui y règne. Une destination pleine de charmes simples.